Farces et attrapes.
Alison Brady « monte » ses mises en scènes afin d’exprimer des forme de compulsions sexuelles et fantasmes selon une dynamique qui vacille entre le réel et l’imagination. Cette dernière demeure la nécessaire folle du logis capable de suggérer sous forme de masque, fable ou de farce et avec pertinente les aliénations que produit la société.
L’artiste ose le grotesque lorsqu’il le faut. Elle cultive des images qu’elle considère elle-même comme “exagérées”. Créant des dichotomies entre le sensuel et l’horrible, la beauté et la laideur, la vie et la mort les corps – usuellement montré pour produire du fantasme – deviennent des métaphores agissantes. L’érotisme se retrouve à la fois présent et hors jeu par divers types d’enveloppements là où la nudité se cache plus ou moins. Alison Brady ne la réduit donc pas à ce qu’elle est ou peu offrir : elle la déborde. Comme si le hors érotique par l’humour pouvait révéler l’éros le plus parlant, le plus « voyant ».