« Grandes » familles et dérapages.
LIVRE DE PHOTOGRAPHIES « Familienbande » par Katharina Mayer, Fotohof Éditions, 224 pages, 39€.
Katharina Mayer saisit un « suspens » farcesque dans la manière de théâtraliser les « grandes » familles en des portraits de groupe : ils prennent parfois des virages surréalistes. Au document fait place la fantaisie.
L’artiste introduit le doute par ce qu’elle « colonise » en ses recompositions. Des plans d’ensemble, surgit, sous le classieux, une humanité sourdement et subtilement débrayée. Le face à face de Katharina Mayer avec les familles crée un dialogue étrange non seulement entre elles mais avec le voyeur.
Nous ne sommes pas loin d’une forme d’intimité dans laquelle la photo n’est plus un miroir : elle s’écarte de la réalité première pour une autre plus invisible en ce qui tient de la figuration « libre » dans un monde moins équilibré que dans sa présentation habituelle.
Image à la Une © Fotohof Éditions.