Le rose de personne.
Cherchant toujours l’enfer sous le pavé des bonnes intentions Julie Lorinet rêve de monter au ciel juste pour se coucher à droite de la Princesse de Clèves Cœur. Ses dessins troublent la cervelle. Et face aux fomenteurs de désespoir ils provoquent des moments de grâce ludique. Néanmoins exit les eaux tranquilles et les verts pâturages. L’île de la Sonde aux bois de rose se marie avec le sable. Tout tourne au mixage des temps, du rêve et de la réalité. Une femme jambe écartée sous une courtepointe de taffetas zinzolin n’en a rien à secouer. Pas plus d’ailleurs que de nouveaux mystères humains conditionnés par l’inhumain. Néanmoins même avec des chairs décolorées l’artiste cherche visiblement à donner plus de relief à la vie.
D’où ses mélodrames cousus de fil rose. Une de ses héroïnes, ouistiti de l’indépendance, semble passer sa vie sous un palmier assombri. Manière pour l’artiste de pousser une fois de plus l’hilarité plastique sans tic ni toc jusqu’à l’éclatement de l’image. Peu à peu elles deviennent un empire sur lequel le soleil ne se couche plus. Les hommes y sont – au mieux – de bien petits bonhommes avides de ratafia et de lamentos de tourterelle. Ils se refusent toutefois dans leur jeu de sauts d’homme et go more à l’idée déjà présente chez Eschyle : celle de transmettre une âme aux fétiches d’acier. Leurs gaffes les font donc moins Gaston qu’Achille surtout lorsqu’ils ont l’estomac dans les talons.