Marilyn Minter, Plush, Fulton Rider Editions, New-York, 2015
Les photographies de Marilyn Minter sont baignées (à tous les sens du terme) d’onctuosité et de brillance. L’intimité féminine s’y découvre selon une sorte de paix qui n’est pas forcément de tout repos mais qui échappe à certaines emprises : entre autres celles du règne des vanités masculines.
Les modèles (vues toujours de manière partielle voire sous effet de buée) refusent le servage. Leur présence est comme suspendue pour rejouer le monde loin des standards « mâlins ». Capitaines de leur bateau ivre, nul marin ne leur retirera leur titre de noblesse aux femmes. Et parfois l’éros rejoint une sorte de métaphysique par effet de « vitrail » mais sans pour autant que l’image serve à blablater sur l’indicible ou le baratter.
Dans le chassé-croisé de cérémonie simple ou secrète et en chaque image surgit la re-quête ou la reconquête de la féminité entière. Bouche, mains, pubis jaillissent en une poésie particulière et selon divers « averses ». Elles proposent des apories plus que des évidences. L’ambigüité règne mais de manière simple et naturelle par effet de vadrouilles et de suggestions.
Alain GB
Bonjour
Un petit message, pour vous signaler un oubli.
« Elles proposent des apories plus que des évidence. »
Un petit « s » ferait plus joli.
Merci pour vos critiques, réactions qui m’apporte beaucoup.
Alain