Ides et calendes de Flore Kunst la fureteuse.
Flore Kunst, Amoureuse ou esclave. Éditions United Dead Artist, Paris, 2017.
Flore Kunst s’amuse avec tout un matériel fait à l’origine pour les mâles : surgissent ça et là des pages d’une revue légère au papier rose thon qui ravissaient ses grands-pères. Mais ses femmes deviennent d’imparables impaires pour passes complexes. Surgissent des jambes plantées dans leurs gaines. D’autres accouchent de passagers peu sages mais bien enchevêtrés.
La collagiste ne s’en laisse pas conter fleurette pour autant. Et sous prétexte de présenter les esclaves de l’amour chères à Roxy Music, elle compte sur ses ciseaux et son imaginaire pour créer de nouveaux « Tableaux parisiens » à se faire pâmer Baudelaire.
Jaillissent de ces chaleurs qui venaient fouetter la Nora de Joyce. Il est vrai que le sacripant mettait le paquet. Mais Flore Kunst n’a rien à lui envier. Gorges profondes et évidences roses offrent des duplicités d’ivresses confondantes là où le bas blesse. Pour s’envoyer en l’air, à l’ascenseur ou au madrigal est préféré le Madère. Les mater en rien dolorosa offrent leurs laitances alcoolisées à l’homo erectus avide de chimères. Flore Kunst leur donne visage et corps. Elles deviennent des portes ou des fruits déguisés.
Image à la Une © Flore Kunst.