Dans la chaleur de la nuit.
Exposition « James Herbert » jusqu’au 04 novembre 2017 à la Gitterman Gallery à New York.
James Herbert utilise le noir et blanc ou la couleur pour créer ses tirages en projetant des prises rephotographiées sur pellicule 35 mm noir et blanc. Il les agrandit pour les imprimer sur du papier 40 x 50 cm. Ce procédé privilégie le grain du film selon une approche quasi picturale où la chair de jeunes adultes plus où moins égarés est mise en évidence. Tout est mis en déséquilibre ente réalité et fiction pour aller au-delà du stéréotype comme des standards de la beauté et de la représentation des corps.
Les photos ne jouent plus sur la séduction elles ne se veulent « de reportage » en se dégageant par la poésie des prises communes. Ce travail n’illustre pas une thèse mais possède une force de dérangement. Il justifie sa brouille avec le bien pensé, avec l’ordre d’une société ordonnée. Osant interpeller le corps dans des situations intimes Herbert ne se contente pas d’en extraire la volupté. Les corps s’érigent contre l’icône et la loi. Ils proposent une autre mémoire dans le passage du sexuel à une forme de textuel ou de texture.
Photographie à la Une © James Herbert, from « Piano » 1987, 1989, vintage gelatin silver print, printed 1993, 36.8 x 49.2 cm.