Les femmes et les pantins.
Exposition « Chambre Mentale » jusqu’au 10 novembre 2017, Galerie Vrais Rêves, Lyon.
Dans un univers proche de Kafka et de Beckett, Marc Le Mené crée des « chambres mentales » aussi drôles qu’angoissantes. Elles rappellent celles des « boîtes crâniennes » que chante Bashung. Entre farce et drame, chaque photographie devient un rébus, une interrogation. Tout s’hybride en des vertiges visuels qui rappellent ce qui se passent dans nos fantasmagories, nos rêves ou nos cauchemars éveillés.
Les visions deviennent des états purs mais seconds au sein d’un même espace revisité et monté de diverses façons et élévations. S’y retrouvent des hommages ou rappels : de Moby Dick le roman préféré de l’auteur, mais aussi Magritte, ou encore Oh les beaux jours de Beckett.
Marc Le Mené pousse le regardeur dans ses retranchements et ses labyrinthes intérieur aux seins de fables mythiques. La photographie devient plus que jamais cosa mentale. Ses métaphores créent des perspectives d’avenir comme des pressentiments du passé. La raison désormais n’est plus maîtresse que de ses aberrations. Le regardeur tente de rester amphibie afin de surnager là où chaque prise pourrait le noyer en l’entraînant dans le siphon de visions sourdes et primitives.
Photographie à la Une © Marc Le Mené, Chambre mentale.