Variations.
Exposition de Valérie Belin jusqu’au 25 mars 2018 à l’Institut Culturel Bernard Magrez, Bordeaux.
Les mains caressent l’air, elles n’ont pas de lignes de vie mais le voyeur se laisse prendre à la lumière des vitrines où elles brillent. Manière pour les femmes de faire corps avec un leurre et de se jouer des regardeurs. Mais de tels doubles ne sont pas l’envers des décors. Une robe blanche peut tourner autour de leurs hanches, qu’importe. De telles prestataires de service fondent des avenirs douteux à ceux qui cherchent dans l’art une narration – sauf s’ils l’acceptent comme plus fabulatrice que fabuleuse.
Valérie Belin aime moins les histoires que les vertiges. Elle les fait partager au sein de corps à neuf. Peut-être cherche-t-elle une fuite en eux ? Toujours est-il que l’occasion est belle de multiplier des erreurs de conduite à travers de tels motifs. Le vrai y surgit parfois là où on ne l’attend pas. Est-il au plus profond ou déposé à la surface ? En tout état de cause l’artiste mène ses ouailles par le bout de ses images.
Photographie à la Une © Valérie Belin, The Stranger (Série All Star), 2016 Tirage pigmentaire, contrecollé sur Dibond, verre anti-reflets 173 x 130 cm (68 1/8 x 51 1/8 in.) Courtesy Valérie Belin et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.