FESTIVAL « Estivales en Savoie » jusqu’au 24 juillet 2018 au Château des ducs de Savoie, Chambéry.
Le festival des Estivales en Savoie a été lancé par le Département de la Savoie en 2003 dans le cadre du projet de valorisation patrimonial et culturel du Château des ducs de Savoie à Chambéry. Depuis 15 ans, les Estivales font retentir les arts au cœur même du Château en révélant aux publics l’âme de ce site remarquable savoyard.
Dans la Cour d’honneur, la scène prend place devant la Sainte Chapelle, connue pour avoir abrité le saint Suaire au XVe siècle. En plein air, sous le ciel des nuits d’été les spectacles se succèdent et sont tous accessibles gratuitement. Cette gratuité permet de laisser libre court à la curiosité culturelle et à la découverte artistique. Dans une volonté de démocratisation, le festival accueille à la fois un public d’initiés mais aussi des novices. Cela est à l’image de la programmation qui s’inscrit dans une veine plurielle où les artistes locaux côtoient les grands noms de la scène.
Moh Dediouf : un concert sur des rythmes sénégalais métissés, le vendredi 19 juillet 2018 à 21h30.
L’artiste sénégalais Moh Dediouf offre un trait d’union entre musiques traditionnelles et urbaines en mélangeant sons occidentaux et instruments africains. Né à Dakar, il passe son enfance entre le Sénégal, l’Europe et les États-Unis. Chanteur et percussionniste autodidacte, le brassage culturel marque son rapport à la musique. Il embarque le public dans un voyage musical et dansant, oscillant entre Afro-pop, RnB, soul et sonorités ancestrales.
Moh Dediouf connaît bien la région car ses études l’amenèrent notamment à Chambéry. Autodidacte, l’artiste chante en wolof, en français et en anglais et il compose son premier album solo Live in the shade en 2007. En 2013, il multiplie les collaborations artistiques et sort un deuxième album en forme de carnet de voyage, Smile way of life. Moh Dediouf parcourt le monde à la rencontre de musiques et d’influences artistiques. Il sort en 2017 Trilogie, un coffret de 3 albums dont le premier est consacré au Sénégal, le deuxième à l’Afrique du Sud et le troisième au reste du monde.
Marcus Miller : un concert de Jazz fusion, le vendredi 20 juillet 2018 à 21h30.
Marcus Miller, bassiste de génie, incarne à la fois l’histoire et l’actualité du jazz. C’est le mythique album Tutu, sorti en 1986, qu’il a composé et produit pour Miles Davis, qui scelle sa renommée internationale. Il s’illustre également aux côtés de Claude Nougaro, Eric Clapton, George Benson, Aretha Franklin, Bryan Ferry, ou encore Carlos Santana. Fort de ses multiples collaborations avec les artistes majeurs de sa génération, il a aussi à cœur de lancer de nouveaux musiciens.
Artiste engagé et généreux, en 2013, il est nommé ambassadeur de l’UNESCO pour la paix et porte-parole du projet la route de l’esclave. Également ambassadeur des musiques noires de la planète, il aborde la scène des Estivales en Savoie avec les titres de son nouvel album, Laid Black, sorti le 1er juin dernier.
Manu Dibango : un concert ethno jazz, le mardi 24 juillet 2018 à 21h30.
Personnalité connue et reconnue du paysage culturel, Manu Dibango, qui avait été programmé en 2007, revient sur la scène des Estivales en Savoie avec Afrikadelik, entouré pour l’occasion d’une équipe resserrée. Né au Cameroun, Manu Dibango est pour beaucoup le « père de la world music ». Il est aussi le premier artiste africain disque d’or aux États-Unis avec le tube Soul Makossa en 1973. Guidé depuis plus de 50 ans par son éclectisme, son nomadisme musical et ses inspirations, sa musique plonge le public au cœur de l’Afrique, du rythme et du groove. Avec un enthousiasme et une générosité toujours intactes, l’artiste offre une sacrée dose de bonne humeur.
Depuis plus de 50 ans, Manu Dibango a toujours proposé des spectacles aussi différents que novateurs.
Entre Paris et Bruxelles, au gré des maîtres qu’il se découvre (Armstrong, Ellington, Young ou Parker) et des rencontres, il se forge une âme de musicien. Quand dans l’effervescence de l’Afrique des indépendances, le grand chanteur Kabasele débarque du Zaïre à Bruxelles et lui propose de rejoindre son groupe L’African Jazz pour jouer de la musique congolaise, Manu Dibango relève le défi. Il participe alors à une quarantaine de disques, puis aux tournées du côté de Kinshassa.
Une idée germe peu à peu au fil de sa vie de musicien reconnu : inventer un patchwork tissé de conversations riches et fougueuses entre le jazz et les musiques africaines. Électrique par nature, à l’écoute des sons de son époque, il lui tient à cœur de bâtir des ponts entre les continents.
Manu Dibango enchaîne tournées et albums avec un enthousiasme jubilatoire et chaleureux tout en s’engageant dans des combats humanitaires.
Image à la Une © Département de la Savoie.