Jan Fabre

Détour cata-cycliste.

Jan Fabre, « Stigmata – Actions & Performances 1976-2016 », du 30 septembre 2016 au 15 janvier 2017. MAC Lyon
« Une tentative de ne pas battre le record du monde établi par Eddy Merckx », le 29 septembre 2016. Vélodrome du parc de la tête d’or.

Jan Fabre lance ses images sans muselière, défie tout diktat par son art de la performance plus plastique que cycliste même s’il a bandé toute son énergie dans sa nouvelle tentative de « ne pas battre le record de l’heure d’Eddy Merckx ». Une idée à remuer les tripes et cyanurer les maux laids. Coinçant ses taciturnes burnes sur une selle il sort une fois de plus du stade de méprisable primate en surveillant la rectitude de sa colonne vertébrale lorsqu’elle s’arrondit non pour faire des courbettes mais pour assurer un potentiel résultat horaire sans stress, sans strass mais en restant sensass.

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Vivant l’art au jour le jour, Jan Fabre ne fait pas son âge. Son art reste une maladie orpheline et tout autant un instinct de sur-vie. Il fait du nouveau sans tuer le rêve des autres. Tout chez lui sort de l’insignifiant comme de la signifiance. C’est sa manière de voler vers les cimes en gardant les pieds sur terre et sur les pédales. La rage bat encore une démesure dans les subtilités de non-sens porté à l’état d’absolu. À ce titre l’art est bien bien plus performant que la maïeutique et autres techniques métaphysiques.

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