Rose de personne.
Lidia Kostanek, « Derrière Venus », exposition collective à la Galerie Da-End. Paris, du 04 novembre au 17 décembre 2016.
Chez Lidia Kostanek l’ellipse prend un tour inattendue. Elle sert de métaphore à la féminité qui devient autonome. Surgit la fleur comme image mère d’une « communauté » (inavouable ?) souvent plus ou moins rejetée dans une sempiternelle pénombre.
La céramique lui accorde un lustre à la fois suranné et postmoderne. Le corps y redevient matière avant d’être image, venue d’un tréfonds, sortie de l’invisible que l’imaginaire masculin transforme en misérables fantasmes.
Au spectacle Lilia Kostanek crée une rhétorique du silence de manière brillante et surréaliste. Mais juste pour faire comprendre la part privée du féminin non sans jouer du dérisoire ou plutôt de l’humour d’une forme particulière de « vanité ». Celle-ci n’est là pour secouer le regard. La femme n’est plus fleur bleue mais rose de personne. Sinon d’elle-même. Son corps reste avenir.
Image à la Une © Lidia Kostanek – Paysanne, buste sculpture céramique, détail.