Féminin, masculin et neutre.
EXPOSITION « Faux-semblant » par Stéfanie Renoma du 05 au 16 avril 2018 à la Mairie du 8e arrondissement, Paris.
De manière ludique et classieuse, Stéfanie Renoma questionne et explore par sa démarche artistique le partage des genres, les logiques d’identité, de ce qui fait « homme », de ce qui fait « femme » mais aussi l’androgynie. L’artiste brouille, mélange et métamorphose de manière ironique le partage des sexes et des genres toujours de manière douce et discrètement ironique. Sans le chercher, elle montre l’impensé voire l’incompréhension. Et, ce faisant, l’exploration des désirs et des fantasmes infantiles qui sont communs à tous.
Dans ses photographies « de charme » s’entremêlent sexes et genres en des filages d’images, de figures presque mythiques. Surgissent des corps de sensations, de désirs, de fantasmes et de souvenirs forcément vintage mais sans en faire une esthétique univoque. Nul ne peut dire si dans son œuvre, l’impact d’une « relation au phallus s’établit sans égard à la différence anatomique des sexes » (Lacan). L’artiste se moque des aléas de l’opération de la castration symbolique ou imaginaire. Son rapport à l’image et à l’identification passe par un jeu plus souple et non théorique. Elle ne cherche pas la représentation d’un manque relié à « l’organe » dit « masculin » mais s’amuse en proposant une mythologie ludique. Elle nous en apprend en conséquence plus que les études contemporaines dites « sexuées ».
Image à la Une © Stéfanie Renoma, The last battle.