Entre deux mondes.
Danielle Berthet, « Cercles de vie » au Musée Faure. Aix-les bains, du 07 octobre au 11 décembre 2016.
Airs, terres arides, bistres des Afrique, corps astral, tatouages des temps, griffes scripturales font que, dans l’œuvre de Danielle Berthet, la boule noire de l’angoisse roule un peu plus loin. Les dessins, les gravures rappellent que tout vit bouge, recommence. Demeure une vie étrange avec du vaste et de l’illimité de tous les côtés.
La plasticienne sait que l’espace n’existe pas mais qu’il faut le créer. Toute gravure qui part de l’espace comme donné est fausse. La figuration implique une forme d’ »abstraction » : elle devient l’écorce d’un mur, les écailles d’un arbre. Reste le mouvement d’ouverture infinie. Dans l’horizontale la verticale et contre le monde perdu la structure imposée. Le tout pour ronger d’anciennes opacités, ouvrir à l’irruption du dehors. Dénuder, mettre à vif. Étreinte rien qu’étreinte puisque l’adieu est impossible. Entrer en rêve pour aller au delà de l’errance, dans ce retour qui n’est pas éternel mais le pas en avant.
L’exposition « Cercles de vie » présente également le travail d’Annie Berthet.
Image à la Une © Danielle Berthet.