Lorsque j’étais petit, je ne cherchais pas à comprendre.
Les Pourquoi n’étaient pas pour moi.
Je ne choisissais pas.
Elle ne m’attendait pas, il fallait que j’aille la cueillir.
La poursuivre, la traquer, pour ensuite la chasser et la récolter.
J’avais besoin d’elle près de moi.
Il fallait qu’elle soit là, tout près.
Aujourd’hui je m’efforce de préserver la force de mon enfance.
Je ne choisis pas non plus ce à quoi j’occupe mes journées.
Je ne sais pas. Rien. Ou presque.
Je sais une chose, je sais qu’elle est là.
Je sais que c’est elle qui guide mes pas.
Qui me prend par la main et sculpte mes chocolats.
Je sais qu’elle est mon ange gardien et qu’elle et moi ne faisons qu’un.
C’est elle qui fait mon art, je ne suis que son outil.
L’outil de la beauté — la beauté du geste.