Guintche

Sublimes métamorphoses.

Originaire du Cap-Vert, Marlene Monteiro Freitas a notamment été formée à P.A.R.T.S (école dirigée par Anne Teresa De Keersmaeker), elle a dansé pour Boris Charmatz ou collaboré avec François Chaignaud et Cecilia Bengolea. Depuis Lisbonne, elle crée et développe son propre univers unique et singulier.

En entrant dans la salle, elle est là pour nous accueillir dans son peignoir de boxeur par une accolade ou un simple touché. Chargée d’énergie, elle dévoile son visage grimé, des mains gantées, des cuisses argentées dans un costume fait de plumes autour de la taille.

Durant une heure, elle traverse les espaces et les personnages. La danseuse et chorégraphe semble rentrer dans une transe que l’on partage avec elle et qui révèle une féroce animalité avec une gestuelle et des grimaces jouant sur l’étrangeté du (des) personnage(s). De la femme qui peut faire écho à une Joséphine Baker moderne à l’adolescente qui semble vouloir régler ses comptes avec le milieu de la gymnastique, nous ne pouvons que rentrer en communion avec ces danses aux multiples facettes.

Au-delà de la performance de haut vol, Guintche transperce par sa dose de folie et des ses excès assumés. Marlene Monteiro Freitas appartient à ce mouvement de jeunes artistes qui produisent du réel et que l’on partage avec un grand bonheur.

Une artiste hors-norme à suivre à Bonlieu Scène nationale Annecy car Marlene Monteiro Freitas sera en résidence en 2017 pour sa nouvelle création Les Bacchantes, et surtout une artiste à découvrir dès à présent au travers de cette petite pépite rare qu’est Guintche.

Photographie à la Une © Bob Lima.

Kristina D'Agostin

Rédactrice en chef de Carnet d'Art • Journaliste culturelle • Pour m'écrire : contact@carnetdart.com

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