Annecy Cinéma italien

Beau palmarès et amère soirée.
Samedi, soirée de Palmarès d’Annecy Cinéma Italien. Ambiance tristement amère.

33 ans.

L’âge du Christ quand il a payé de sa personne pour nous sauver. La métaphore était osée ! Elle est du réalisateur Edouardo Falcone primé samedi par le public pour son film Se Dio Vuole dans la grande salle de Bonlieu, et de conclure « Il a ressuscité trois jours après ». Rires et applaudissements fournis. Pourtant, malgré ce vœu pieux, il semble bien qu’Annecy Cinéma Italien ne soit pas reconduit, en tout cas, pas dans la formule actuelle. Ici et là, on entend parler d’une biennale… Le discours, qui se voulait sans « langue de bois », de Salvador Garcia, Directeur de la Scène nationale, ne laissait guère d’espoir aux fervents défenseurs, venus nombreux soutenir le festival et plus largement le cinéma italien. Parmi eux, le plus prestigieux, le réalisateur Ettore Scola, président d’Honneur: « Ce festival est important pour l’Italie, car les italiens savent qu’il y a une ville qui a eu l’idée de ce festival, et c’est Annecy. Le réalisateur a ensuite fait l’éloge de Jean A. Gili, délégué Général du festival : « Quelqu’un qui connait vraiment le cinéma italien, dont la perception est vraiment rare ».

Quelques réactions.
« Soutenons Jean A. Gili »

Gili a dit les choses avec une très grande dignité. Il faut être ignorant ou menteur, hypothèse que l’on peut sérieusement envisager,  pour prétendre que le passage en biennale ne sera pas le début d’une mort lente du festival ! Depuis quand la réduction peut-elle être un plus ? Bravo à Salvador Garcia pour ce baiser de Judas donné à Jean Gili !
F. Grospiron

« Non à la biennalisation »

Nous sommes révoltés par l’idée d’une biennalisation. D’abord parce comme l’a dit Jean Gili c’est sa disparition qui est programmée. Les rendez-vous tous les deux ans auront forcément un impact sur les spectateurs. C’est pour nous un affaiblissement certain et une disparition à court terme. Par ailleurs, les producteurs italiens, qui ont l’habitude de montrer leurs films chaque année vont se retirer progressivement du festival qui aura une visibilité beaucoup moins importante. C’est son  enjeu économique  également qui va en prendre un coup et son rayonnement en Italie et en France.
Alain et Nicole Laplante

« On veut le voir rester »

J’ai, comme plusieurs élus, un attachement à ce festival, car il fait partie de notre patrimoine, et de notre identité, nous avons avec l’Italie un lien fort. Ce festival marche, il participe à la diversité de l’offre culturelle dans l’agglomération d’Annecy, avec la biennale espagnole et le festival international du film d’animation.
Jean Jacques Pasquier, Conseiller Communautaire de l’Agglomération d’Annecy

« Il Festival di Annecy è importante per il cinema italiano »

Per il cinema tutto. Noi due abbiamo avuto incontri indimenticabili col Festival e chiediamo alle autorità di mantenere e anzi di incrementare questa manifestazione di cultura, questo incontro Francia Italia. Cerchiamo di non impoverire la nostra Europa. E il cinema è una grande occasione di dialogo.
In nome del cinema firmiamo.
Paolo e Vittorio Taviani

« Andiamo »

… Et comme vous le dites si bien, Monsieur Rigaut… « Andiamo ! » … chaque année au cinéma italien d’Annecy !
Claude Quénehen

Une pétition de soutien circule ici

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