Le nouveau romantisme.
BEAU-LIVRE « Blaise Reutersward » avec des textes de Natalia Goldin Lundh aux Éditions Hatje Cantz.
La mise en crise de l’icône passe chez Blaise Reutersward par une mise en sourdine qui emplit chaque prise de mystère. Le réel disparaît parfois totalement. Parfois il se fait discret : la femme reste plus importante que les architectures. Elle seule et maîtresse des lieux. Elle devient la textualité, la texture même de l’image qui se veut aussi romantique, surréaliste sous apparence vériste.
Reste un souffle gage de vie loin de toutes convulsions plastiques. Existe un chemin creux dans le chant des formes sublimes d’égéries qui renvoient à l’état de déchets les architectures devant lesquelles elles posent. Héritier des grands formalistes russes et allemands qu’il revendique comme maîtres, le photographe propose une vision inédite de ce qui ne peut plus se définir du simple terme de voyeurisme. Sauf à donner à ce terme une perspective nouvelle. Ni miroir, ni lucarne, l’image devient, alors, ce lieu où le regard séparé du jour et de lui-même voit les yeux des femmes se fermer ou s’ouvrir au monde.
Image à la Une © Éditions Hatje Cantz.