Chloé Wasp

Apories.

Les photos de Chloé Wasp procèdent par concrétion plutôt que par développement. Chacune d’elles est une image sans chemin qui se déplie puis se perd. Souvent proche du point zéro de la représentation le réel est vaincu mais une problématique humaine est découverte.

Chloé Wasp (1)

L’aporie, l’aposiopèse deviennent les figures majeures pour « effacer » le monde. Ratages, éclipses, déliés du lié, visions somnambuliques, lacunes de la ligne de flottaison de la réalité deviennent les stigmates de l’imagination. Elle érige moins un monde qu’elle ne crée un vide sans parole mais pourtant grouillant de langues.

Chloé Wasp (3)

Chloé Wasp propose une rhétorique où l’imaginaire n’est plus de conquête. Il accorde toutefois au réel une résonnance poétique et met en question la vue. Elle semble réduite à une impossibilité de certitude, de conclusion, de clôture. Il s’agit de parler l’énigme « des mots sans mots » (Beckett) de l’être et du monde. Pour ce faire montrer moins permet de voir plus. C’est donc bien d’aporie qu’il s’agit là où tout semble se diluer en pure perte – sauf bien sûr pour l’attentif regardeur et l’insomniaque rêveur.

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