Les grands entretiens : Catherine Millet

L’insomniaque rêveuse.

LIVRE « Les grands entretiens : Catherine Millet » par Germano Celant, Régis Durand, Étienne Hatt, Richard Leydier, Laurent Perez aux Éditions art press.

Souvent critiquée pour son « impérialisme », Catherine Millet est pourtant tout le contraire d’une dirigiste. Quoique Directrice de la revue d’art francophone la plus importante, elle a su toujours déléguer ce que d’autres auraient considéré comme leurs prérogatives.

De plus Catherine Millet a multiplié les pas de côté et ne s’est jamais enfermée dans des goûts qui seraient devenus des doxas. Elle est restée toujours disponible pour ouvrir le champ des possibles sans se limiter à des comportements figés. Défendant des artistes aussi différents que Bernard Dufour, Bertrand Lavier ou Marc Desgrandchamps mais élargissant ses approches à des artistes de cirque (Johann Le Guillerm) ou encore méconnus comme récemment avec Ali Mahdavi. Elle a su passer du grand bains des avant-gardes des années 70 à ce qu’elle nomme « l’annexion par l’art contemporain de sa périphérie ».

Elle prouve aussi qu’il existe chez des créateurs « marginaux »  –comme Lahdavi déjà cité – « plus de profondeur et d’authenticité que chez des petits faiseurs estampillés « art contemporain » ». Tout « l’esprit » de l’esthétique de l’auteur est là. Elle se dit « active mais passive » mais reste surtout vraie, drôle et attachante. Comment ne pas être séduit par celle qui à côté de son compagnon Jacques Henric a toujours osé oser pour réaliser ses rêves sans se limiter à les caresser. À lire.

Image à la Une © Éditions art press.

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