Au coeur de l’Europe, la plus grande foire internationale d’art regroupant des œuvres modernes et contemporaines s’est tenue du 19 au 22 juin 2014. Art Basel, le récit d’une journée hors du commun…
Plongé dans cet empire infini et presqu’inébranlable du marché mondial de l’art, écrasé par la population des richissimes bourgeois et autres rats de galeries, acheteurs d’art à plus de 200 000 euros le mètre carré pour se donner bonne conscience et profiter du placement d’épargne le plus sûr du monde… J’ai passé un journée à Art Basel.
Installations magistrales, il faut s’armer de sérénité pour être confronté à l’incohérence de l’art contemporain. Le plus marquant est clairement l’impossibilité des arts plastiques et picturaux de se renouveler après l’indéniable génie des Picasso, Miro, Schiele ou Matisse…
Parmi les deux cent trente-trois galeries représentées à cette foire, prenons les cinquante plus grosses et constatons qu’elles sont emplies des arts d’avant 1980. Seuls Mapplethorpe, Soulage et autres rares légendes vivantes ou presque survivent tout de même à cette hégémonie. Le trash, gore et autres body arts à peine supportables des années 2000 a fait son temps, même s’il y a encore quelques résidus, l’art s’est assagit. On pouvait s’attendre à des œuvres rock, on se retrouve avec un monde consensuel lorsqu’il n’est pas conceptuel.
L’art serait-il mort ? En crise en tout cas. Plafond de lumière qui offre l’espoir d’un renouveau lorsque nos artistes européens, asiatiques ou américains auront tués leurs pairs et laissés une petite place à l’Afrique, grande absente de ce mondial qui nous dépasse largement.
Si le marché de l’art contemporain est le reflet de notre monde, assurons alors qu’il est sans repère, qu’il se cherche et qu’il devra bien finir par se trouver pour survivre à sa propre crise.
L’art a une odeur et c’est à Art Basel que l’on peut la sentir.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Art Basel
