Passions.
EXPOSITION « Betty Tompkins » jusqu’au 17 mars 2018 à la Galerie Rodolphe Janssen, Bruxelles.
L’iconoclaste Betty Tompkins revient sur le diagnostic de ses confrères en art au sujet de la sexualité. En plans très rapprochés elle provoque les séismes de la petite mort : celle qui ne ravage pas comme jadis l’épidémie de grippe espagnole, mais celle qui ensorcelle au prix d’une énergie incessante. Il suffit de parvenir à imiter les gestes sinon de tout le monde du moins de celles et ceux qui savent atteindre lisière, rivière, tumulus pour sauver de la détresse psychique.
L’artiste capture les signes d’un paradis qui n’a rien d’artificiel. Ce qui reste de « romantisme » prend un caractère aussi impressionniste qu’expressionniste. Jaillissent des pensées en abîmes par effet d’émotions extatiques. Un présent immuable remplace le morcellement sinistre des instants. Il n’est plus un point insignifiant entre le poids d’un passé nécrosé et la vanité d’un avenir douteux.
Image à la Une © Betty Tompkins, installation view, Rodolphe Janssen, Brussels, Belgium, 2018.