Le partage.
LIVRE « Le grand unique sentiment » par Gérard Haller aux Éditions Galilée, 96 pages, 15€.
Le jeu de l’amour n’est pas forcément un jeu. Pour Haller il s’agit, entre trois poèmes et trois peintures, d’aller et venir entre les corps ici séparés de la lumière. « C’est la vie » dit l’ange nue dont le « viens » n’est plus seulement celui de la tentation mais de la traversée en un partage.
« Personne dans l’ombre. Pas de dieu » dans l’amour où la donation mutuelle fait de chacun une divinité. Il n’existe plus se serviteur ou de servante. Ciel et terre ici s’étreignent dans un éros : il n’a rien de platonique. L’amour reste une histoire de peau où l’intime n’est pas visible – comme chez Saint Augustin – que par ciel. Ici il est perceptible par ceux qui le touchent dans leurs moments d’éternité quand mains, yeux, lèvres et membres se fiancent. Voici « d’un côté le fond sans fond de l’origine, et de l’autre tout le visible ainsi venant à la surface ». Et le jardin d’Eden prend un nouveau sens. Il convient d’y entrer à deux pour devenir Un. Ventre et fruit non défendu se mixent dans le mouvement à venir. Il reste à toujours recommencer dans une fusion qui n’est plus le simple fantasme d’union.
Image à la Une © Éditions Galilée.
Carreira
Magnifique définition sur l’amour JPGP.
« Ce sentiment unique , perceptible par ceux qui le touchent dans leurs moments d’éternité quand …… »
Ça donne envie de connaître l’histoire.