L’honneur est aux artistes québécois au Métropolis en ce deuxième soir des Francofolies de Montréal.
En première partie, Fanny Bloom, une jeune auteur-compositeur-interprète dont le deuxième album, Pan, est dans les bacs depuis septembre 2014. Elle se présente, souriante et généreuse derrière son piano électrique, accompagnée de deux acolytes à la guitare électrique et à la batterie. Les titres aux tons électro-pop s’enchaînent, la voix est aérienne, entre la caresse et le cri, l’énergie communicative. Le public, charmé, embarque avec elle. Un talent à suivre, sans aucun doute.
Fanny Bloom – Sammy Sammy
Le concert a continué avec Dumas, un artiste plus chevronné puisqu’il a publié l’année dernière le onzième album d’une carrière commencée au début des années 2000. D’emblée, le chanteur se met le public dans la poche grâce à ses chansons, que tous ont aux lèvres, mais aussi par son énergie et sa présence. Il est heureux d’être là et il veut que nous le soyons aussi. Dès lors, on n’assiste pas à un simple concert : Dumas invite son public à vivre intensément le moment, à communier avec lui. La magie opère et l’on comprend d’où lui vient sa réputation de bête de scène. L’homme est exigeant, tant dans l’écriture de ses chansons teintées de pop et de rock à la québécoise que sur scène, où il semble aussi à l’aise que dans son salon. Accompagné de Pascal Racine-Venne à la batterie et aux claviers et du jeune Charles Robert à la basse, il dessine une performance entre intimité et énergie rock qui évoque les concerts de Matthieu Chedid. L’alchimie est parfaite, le ton optimiste, on ne demande rien de plus. Voilà un artiste généreux comme on les aime. Son prochain défi : conquérir la France ?
Dumas – Une journée parfaite
© Photographie : Benoit Rousseau.