La belle de cas d’X.
Coco Téxèdre, « Entre temps », Galerie Toulouse-Lauwers, Nantes, du 22 janvier au 20 février 2016.
Celle qui n’aime ni s’embarrasser d’objets, ni voyager défend « le droit d’avoir des poils aux jambes, de se faire appeler par son nom de naissance ». Elle cultive ses rêves mais en travaillant à d’étranges jardins des délices. Ils ne seraient pas déplacés au milieu des personnages de Jérôme Bosch, des graffiti de Twombly, des culottes de Paul- Armand Gette ou des traces de Lascaux.
Coco Téxèdre matérialise des rêves étranges et pénétrants, drôles et érotiques. Objectif ou non hasard y fait la nique à la réalité. L’artiste jette du feu sur son huile. Surgissent de telles alliances des images du troisième type (mais où le mâle est exclu). Le mythique et Meetic cultivent des rapports inédits. En hussarde l’artiste n’épuise jamais leur risque. Mais tout est traité autant de manière aporique que sous un certain et nécessaire cynisme. Et il arrive que jouant les romantiques l’artiste rêve d’inonder à l’eau de rose des dunes émouvantes.
Une fois de plus de la moindre toison la plasticienne fait une vision. Les images ressemblent à des brins de filles qui provoquent errances et interrogations. Et ce parce que l’artiste travaille les impression de matière et d’optique dans ses filages intempestifs. Les vérités admises y deviennent inaudibles et le réel se franchit vers un dedans que nous trouverons jamais sur une carte (fût-elle du tendre). Peut-être devant nous sans que nous sachions le repérer.
Vernissage en présence de l’artiste jeudi 21 janvier 2016 à partir de 18h.