Colette Pourroy

Au cœur de la lumière.

Beau-livre « Ève réincarnée » aux Édition André Frère, 64 pages, 26€.

Dans les photographies de Colette Pourroy l’étreinte semble prendre le large. Tout est de l’ordre de la suggestion troublante et troublée. Le corps est mangé d’ombre ou de lumière. Il existe une porte. Sa clé n’est pas donnée. La pensée emprunte un chemin d’effraction. Une rose (de personne ?) est dévoilée et certains nœuds défaits. Néanmoins chaque photographie prend le large, quitte l’ombre ou en joue afin de zébrer le silence en des flambées sensuelles.

Mais ne demeurent, contre l’obscur, des traînées et des lignes de fuite. Colette Pourroy devient Médée : au monde de la comprendre et de longer ses pleins et ses déliés qui explorent des mystères. S’y frôlent bien des cratères aux vagues secrètes. Demeure la danse muette d’une œuvre océanique, mouvante. L’image se fait chair et effluve. Est suggérée parfois la louve aux lallations orgasmiques de sultane. Mais chaque image reste trouble la vue pour ménager une marge d’interprétation.

Photographie à la Une © Colette Pourroy, Ève réincarnée aux Édition André Frère.

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