De volupté frissonnent ces fleurs
Et ta peau, satinée de caresses.
La brise chancèle les pétales
Tandis que, à l’ombre de ton châle,
Ma main, glisse sur tes fesses.
Et les derniers rayons se meurent.
Tu ronronnes et le plaisir bourgeonne
Sur tes lèvres où viennent éclore
Les perles du désir.
A cette heure là, je veux bien mourir
Je tressaille sous le nu de ce corps,
Et les derniers accords sonnent.
Un regard noyé de plaisir
Cherche le mien, et l’appelle,
Au travers de ce voile incertain.
Tu dénoues le cordon de lin,
L’apparition est belle.
Et les dernières lueurs viennent périr.
La nature vibre sous la brise
Et nos deux corps s’attirent
La pêche de tes cuisses
Le brasier de tes iris
L’abandon de tes soupirs
Et les derniers mots s’épuisent.
Feuillet illustré par une photographie originale de Julien Chevallier.