Gaël Duvert

Yes we « can ».

Gaël Duvert, exposition, Galerie Mottet, rue Croix d’Or, Chambéry, du 17 septembre au 31 octobre 2015.

Entre recup-art et pop-art Gaël Duvert (né en 1962) a inventé de « Can’Art » afin de voler dans les plumes de la représentation plastique et la faire nager en eau troublante. À l’aide de cannettes en aluminium – qu’il aplatit, déroule en feuilles plates qu’il découpe, gratte, strie, ponce et agence les unes par rapport aux autres – il crée d’étranges portraits. Le « déchet » prend une seconde vie bien moins éphémère que la première en créant toute une mythologie dont par exemple sa « Tête de mO, gloss et paillette » : visage de Marylin Monroe que l’auteur transforme en vanité voire même un autoportrait sublimé du créateur.

Gaël Duvert - Banane et Képi

Gaël Duvert – Banane et Képi

Parmi les postmodernes, Gaël Duvert permet de retrouver une relation nouvelle au tableau, objet d’explorations multiples. Il faut un certain temps de contemplation pour déceler dans chaque pièce son secret, « à savoir ses angoisses sexuelles » dit le créateur. Ce qui séduit tient à l’effet de vérité  par la « refabrication» d’images médiatiques – de Marylin déjà cité à Bob Dylan et bien d’autres. Dans la lignée d’un Warhol il fait que les icônes ne sont plus mangées par leur propre image. Dès lors Duvert (à l’inverse de ses boîtes) reste irrécupérable dans ses « singeries » comme il les définit.

Gaël Duvert - Crâne et moustache

Gaël Duvert – Crâne et moustache

Image à la Une © Gaël Duvert.

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