Superpositions.
EXPOSITION « Die Gestohlene Welt » de Johanna Reich jusqu’au 08 avril 2018 au Max Ernst Museum, Brühl (Allemagne).
Par ses « montages » Johanna Reich crée des figures troublantes et profondes dans le mixage des temps et des identités. Il existe là des « spolias » ou remplois d’éléments antérieurs comme matériaux de reconstructions figurales. Cette pratique traverse les siècles et la créatrice la reprend dans son travail de photographe à l’opposé des pratiques contemporaines des manipulations numériques de l’image. Elle travaille diverses couches et matières (le corps lui-même en fait partie) entre envisagement et son contraire.
Johanna Reich © Max Ernst Museum, Brühl.
D’où cette impression de déplacements ou chinages pour transformer l’image de sa « choséité » et bien sûr le regard porté sur elle au moment où les œuvres développent leur matérialité plastique par perte de lien avec l’objet référent. Le changement de rapport fait de la photographie une sorte d’« all over ». Johanna Reich se transformant en archéologue anthropologue afin de monter comment peut se lier le rêve et la réalité dans l’imaginaire non seulement du regardeur mais du sujet même des prises.
Image à la une © Max Ernst Museum.
