Le signe vertical

Sur la corde sensible.

Livre de poésie « Le signe vertical » par Laura Vasquez aux Éditions Littérature Mineure, 8€.

Le locuteur du poème de Laura Vazquez « regarde le monde passer comme un ruisseau » et ce dans un saut dans le vide plus qu’en jouant sur du velours. Il pousse au large les vivants et les morts depuis sa guérite d’un péage- tel jadis Philippe Djan. Comme lui il se détache du caisson qui l’abrite. Il est aussi immobile qu’il va de l’avant. A-t-il l’impression de sa propre liberté ? Pas sûr.

© Éditions Littérature Mineure.

D’autant qu’il est marqué et pas seulement par les culs-de-jatte, conducteurs d’automobiles dont il ne connaît que les bustes. Rien de sadique pour autant. Sa contenance passe par une certaine vision apocalyptique : « j’ai un bleu le long du visage depuis quelques mois / il y a du tonnerre / je tourne la tête  / il y a des éclairs ». L’homme n’attend aucune sollicitude : elle ne lui servirait à rien tant il est déjà  loin. Même si à sa manière il suit son mal de vivre et sa folie jusqu’à la racine. Prenant acte d’une situation donnée il agit à longue portée. Calmement ou par à coups. Hystériquement pourront estimer certains. Mais cela permet au discours de se poursuivre par une force naturelle, une force de sa nature.

Image à la Une © Éditions Littérature Mineure.

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