Le désêtre du regard ou la possibilité d’un(e) autre.
Exposition « Les étreintes » à Fringe Gallery, Paris.
Mathilde Marc décline le visage selon un régime particulier. Fasciné par le regard – tendu vers le hors cadre – d’une femme après l’étreinte l’artiste rassemblent des photos des prises tirées de ses films. Parfois ce regard semble furtif, parfois inquiet voir effrayé. Néanmoins c’est au voyeur de le charger de ses propres attentes. Il ne se contente plus de recevoir ce regard de femme : il l’invente à sa main.
Lumière et douceur, jaspes, grèves, abîmes tout est possible par des clartés qui remontent de l’intérieur d’un feu dormant ou d’un ennui. Chaque regard porte en lui ce qu’il dérobe au moment où le corps se fait apatride de la situation dont il « sort ». Chaque témoin de ces portraits les éprouve au sein d’émotions « vicaires » (Jacques Henric). Preuve implicite et par contrecoup que l’intimité ne se « donne » pas facilement.
Photographie à la Une © Mathilde Marc, Les étreintes.