Oneïros

Poétique et cosmogonie.

LIVRE « Oneïros » par Jonathan Abbou aux Éditions Dumerchez.

Jonathan Abbou crée un univers mélancolique particulier où la nudité des femmes et nature créent un mariage particulier. Pas de lignes de démarcation entre elles mais pas d’assimilation non plus : une juxtaposition mystérieuse. Au regardeur de reconstituer à travers les émulsions, les harmonies au milieu d’une intimité plus suggérée que dévoilée dans une synthèse aux frontières douteuses entre rêve et réalité comme autant de promesses et de résistances implicites au gabarit du royaume de l’apparence dite vériste.

Bestiaire d’une Naïade série 2 © Jonathan Abbou.

Abbou propose une part cachée du monde par des « enveloppes » naturelles et tout ce qu’elles peuvent exprimer de désir et d’affects. Le corps de la femme et les feuillages créent d’autres filets de sens mais toujours selon la même perspective : une solitude esquissée. La peau devient un herbier là où une naturalité des photos ne bloque pas le vivant. Bien au contraire. Hors mouvement au sein de lumières pâles, l’évanescence et l’euphémisme provoquent un prolongement à la thématique du nu comme à celle de la nature pour évoquer une double beauté sans effet de redondance. Il s’agit de se replonger dans un bain de jouvence par les déplacements à peine perceptibles et dans une physique ou une « science » du mystère au sein d’une phénoménologie particulière.

Image à la Une © Éditions Dumerchez.

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