Laure Forêt

L’être anonyme.

Laure Forêt, « Très cher  (2005-2016) ».
Éditions Eva Steynen – Deviations, Anvers, 2016.

Le livre de Laure Forêt est une lettre d’amour qui n’a pas besoin de s’écrire : les images disent ce que les mots ne « font » pas. C’est à la fois plus impertinent et érotique : le  « Dove sei ? » (où es-tu) joue par étranges piqûres de rappel.
Plutôt que d’étaler ce que l’amoureux a égaré, Laure Forêt en distribue des éléments épars/disjoints. Ce sont des chemins plus courts afin de ramener le destinataire à une communauté (inavouable ?).

Laure Forêt, « Très cher (2005-2016) »

Laure Forêt, « Très cher (2005-2016) »

Chaque graphisme reste minimaliste pour transformer chaque partie en tout. Avec une précision et des détails qui appartiennent autant au réel qu’en songe. L’un est pondéré par l’autre. La propagation se fait par trajets entre des parties préférentielles (jambe, hanche, etc.) afin de créer l’épidémie d’un manque. L’incomplétude de chaque élément corporel ne fait qu’accélérer la contagion d’un désir programmée en effet de seuil par la stratège.

Image à la Une : Laure Forêt, « Très cher  (2005-2016) ».

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