Hors de l’eau.
Représentation permanente à la Galerie Rastoll, Paris.
Agathe Lippa redécouvre et fait apparaître le monde par ses photographies. C’est pour elle le seul moyen de connaître même si elle ne néglige pas d’autres « lumières ». Mais créer des photos où tout se renverse devient la manière de toucher le ciel en le remettant à une place plus « juste ». Ce qui ne va pas sans pertes de repères. La chambre noire permet d’entrer dans l’obscurité pour trouver le jour, sortir dans le jour. Une telle saisie originale et sa « folie » sauvent de la maladie du réalisme crasse.
Par-delà les nuages © Agathe Lippa.
La photographe ne cherche pas pour autant l’effet : elle est elle-même lorsqu’elle photographie au milieu des cris des enfants, des bruits d’oiseaux ou d’avions. Agathe Lippa cherche à montrer mieux même si cela est difficile à accepter par ceux qui aiment les repères acquis. Procéder de la sorte permet de travailler sur soi pour découvrir le monde et pouvoir y vivre en une volonté de recherche et aussi de vivre le temps qui passe. Le travail est énorme afin de rendre le réel plus réel et d’en faire quelque chose de visible selon une vision inédite. La créatrice nous laisse comme elle-même : la tête hors de l’eau, hors de l’air et de la terre. Le seul élément qui reste est la lumière. Ce qui est important est d’y renaître.
Photographie à la Une © Par-delà les nuages, Agathe Lippa.
