Anja Ronacher

Faire le ménage.

EXPOSITION de Anja Ronacher jusqu’au 28 avril 2018 à Fotohof, Salzburg (Autriche).

Anja Ronacher fait fonctionner l’image selon un registre particulier. Ne persiste qu’un sous-murmure du monde à travers des éléments épars et en des disparitions progressives. Restent quelques pièces exhumées et leur ensemble crée un leitmotiv de dé-liaisons qui contestent la puissance assertive de l’image. Elle commence ici, là où les choses disparaissent – ou presque dans le spectre du noir.

Anja Ronacjer : Stone Mask, Alabaster, 250 – 700 A.D., Teotihuacan, Gelatin Silver Print, 49,5 x 39,5 cm, 2014.

Ce processus créateur traduit un nouveau défi de l’imaginaire : nuit noire, cendres froides, tout se réduit à ce lieu sans consistance et qui n’appelle que l’ombre en bout de course. Le « paysage » se vide, l’objet devient cosa mentale. Reste une volonté d’absence, d’éradication du monde sensible. La presque disparition vibratoire n’exprime pas une quelconque rêverie mais juste une mélodie infime, ténue. Le réel, ou ce qui semble tel, apparaît de plus en plus dérisoire même si quelque chose persiste tant bien que mal dans l’ordre de l’épuisement et du repli.

Image à la Une © Anja Ronacher, Right eye from an anthropoid coffin, New Kingdom or later, 1539-30 B.C.E., obsidian, crystalline limestone, blue glass, Egypt : Frame for a left eye, probably late period, 664-332 B.C.E., Bronze, Egypt ; Brooklyn Museum Selenium toned Gelatin Silver Print, 31,5 × 39 cm, 2013.

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