Aurélie Dubois

Rafales et tempêtes.

Depuis 20 ans, Aurélie Dubois poursuit un travail où se mêlent le dessin, la photographie, la vidéo et les installations. Se définissant comme « artiste de garde » en résistance et défense des femmes et des genres « troubles », elle exprime bien des silences pour montrer ce qui ne peut se dire. Aurélie Dubois questionne totems et tabous qui fourmillent dans la société et ses censures de plus en plus présentes. La question du genre et des pouvoirs est revue et corrigée par l’approche de la folie, et de la sexualité des réprouvés que la société ostracise.

© Aurélie Dubois.

Revenant ici au tracé au dessin, la représentation du féminin est une nouvelle fois déplacée de ses fondements. Les cages sont ouvertes, des « poumons » apparaissent noir sur gris, loin des phrasés. Apparaît ce qui « n’existe » pas ou trop mal. Une esthétique faussement baroque casse un classicisme et ses draps d’ombre. L’œuvre devient une incantation et une résistance. Il ne s’agit pas de montrer un « il était une fois » mais de faire jaillir des personnages qui sautent les frontières de salubrité publique pour faire hoqueter les représentations admises et tenter de détruire les régulations qui favorisent uniquement ce qui reste « d’usage ».

Image à la Une © Aurélie Dubois, Mes tresses s’amusent (papier moisi et mine graphite, 150x188cm)

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