Les orphiques.
Exposition « Épicerie fine, dessins et peintures récents » jusqu’au 04 février 2018 à la Galerie Pierre Hallet, Bruxelles.
Jacqueline Devreux aime jouer des béances sémillantes : aux constellations apaisantes font place des brasiers érotiques ou ludiques. Dessins et peintures proposent des évaporations : les peaux blanchissent ou noircissent en fonction des courants que l’artiste organise. Une boue semble se déposer sur la peau du corps ou sur les mimiques de masques qui déchiffrent les chairs. Tout s’organise afin de sortir des gammes immuables de la représentation du corps. Il bouge dans son immobilité au moment où Jacqueline Devreux en fixe les mouvements. Des rêveries et des farces sont portées par des courant halant la vitesse des courbes.
L’espace se remplit du corps dans une vision à dessein chaotique là où la façon de saisir la femme prend une statique puissance souveraine. La femme devient orphique dans ses tournoiements, ses marches suspendus et ses jeux. Il y a des fous rires et du sérieux, bref un temps propre à de tels dessins et peintures. Le voyeur se transforme en plongeur, ces Ophélie deviennent ses nouvelles amours mais restent d’insaisissables sirènes.
Image à la Une © Jacqueline Devreux.