Avec les cils comme rideaux

Du sommeil au réveil – profondeur des surfaces.

LIVRE « Avec les cils comme rideaux » par David Brunel, œuvres par Inge van der Ven aux Éditions de l’Épair.

David Brunel accompagné par quinze œuvres de l’artiste hollandaise Inge van der Ven propose une suite de fragments poétiques qui questionne notre regard « sur les images du monde, ou plus justement le monde des images ». La photographie possède ici une place mais la peinture est elle aussi abordée de même que le contexte de mise en évidence des œuvres (au musée par exemple).

Avec les cils comme rideaux – Inge van der Ven, Inside Snow, 2018-19 Ed. de l’épair.

L’auteur propose divers liens et jonction que l’œuvre de Inge van der Ven illustre. La plasticienne visite l’intime et la fragilité, l’idée de peau, d’enveloppe, de contenance qui se développe chez elle de diverses façons (siège, valise, etc.). Preuve que ce qui est le plus profond peut être offert par effet de surface.

L’image comme les mots de l’auteur deviennent l’expression d’un intangible allégorique ou métaphorique là où la première n’a plus pour objectif la simple représentation des apparences mais est là pour créer une interrogation, un mystère, un « phantasma » écrit Brunel et une ouverture au regard qui d’une certaine manière doit finir le travail que les deux créateurs accomplissent.

L’œuvre par elle-même est un paysage ou le lieu mallarméen de son propre lieu. Et l’auteur précise comment la monstration dans un tel ouvrage rend le lecteur « spect-acteurs » de ce que l’art engage dans ce travail qui fait suite aux « images dormantes » que l’auteur et l’artiste ont proposé dès 2016 à la galerie La Lanterne de Mende.

Image à la Une © Édition de l’Épair.

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