Mathématiques de la nudité.
PHOTOGRAPHIE « In Rooms Volume 1 (2014-2015) » & « In Rooms Volume 2 (2016-2017) » par Brittany Markert.
L’artiste a puisé ses sources dans la photographie de mode et celle de l’intime : Lina Scheynius et surtout Francesca Woodman. Élevée en Californie du Sud, la quittant pour le Nord et le collège de Santa Clara elle obtient une licence en mathématiques. Cette formation influe grandement sur son travail de l’artiste, elle y trouve bien des similitudes : entra autres comment naviguer dans le chaos jusqu’à atteindre le parfait moment de la « saisie » qu’elle ne pratique qu’en noir et blanc.
Dès lors pour Brittany Markert photographie fonctionne comme un jeu de miroirs dédoublés où les émotions de l’artiste se donnent en partage. Les montages photographiques révèlent les mécanismes à l’ouvrage dans son appréhension du monde réel ou imaginaire. Pour elle le réel n’est pas la réalité : cela est plus complexe. Et Brittany Markert apporte la preuve qu’une image n’est jamais simple : elle renvoie à un passif, des croyances et des exigences psychologiques conscientes mais aussi inconscientes.
Ses livres de photographies deviennent des narrations aussi fictionnelles qu’intimes présentée toujours de manière chronologique et accompagnés de textes écrits à la main et eux même états ou fragment d’un journal intime. La Nouvelle Orléans offre un nouveau chapitre à sa vie. Elle y a découvert sa « muse » et trouve dans la ville une magie et un mystère qui lui permettent de réaliser ses plus belles photos. La femme qui y est scénarisée permet de garder en ligne de mire le paysage : mais par le montage elle semble en savoir beaucoup plus que nous sur ce qu’il induit. Brittany Markert en augmente la charge.
Image à la Une © Brittany Markert, Untitled, New York 2016.