L’innanulable moindre.
EXPOSITION « Jeu d’ombres de suie » de Christian Jaccard jusqu’au 15 janvier 2019 à la Patinoire Royale – Galerie Valérie Bach, Bruxelles.
Poursuivant ses désagrégations inhérentes à sa « pyromanie » et les énergies dissipées qu’elles dégagent Christian Jaccard – et dans une suite logique à ses expériences et expositions précédentes – propose avec « Jeu d’ombres de suie » ce qui pourrait ressembler au moindre du moindre reste – comme chez Beckett « inannulable ». Le rien demeure un tout et une des occurrences du processus de combustion.
Ici ils ne sont plus générateurs d’énergie et de lumière, mais leurs scories et dégradations prennent sens. Outil de pensée et outil de travail – l’ignition ou ce qu’il reste crée un nouvel effet de surface. S’y tissent des trames. Elles se répondent en écho et libère l’acte classique ou traditionnel de l’art. Il échappe autant au décor qu’au symbolique dans un chemin de suie qui devient néanmoins de lumière à travers le « supranodal » coloré que Jaccard architecture.
Image à la Une © Christian Jaccard.