Accords à corps.
Au sein des toiles de Claudia Brutus des arbres sous-marins poussent dans le corps, ils bougent leurs branches étranges avec violence, avec douceur extrême ou bien deviennent buissons d’épines ardentes. Le monde est aussi aquatique que tellurique là où l’artiste traverse des cultures : l’Afrique, les tropiques, l’Europe imbibent les images. Mais ce qui pourrait séparer unit à travers ce que la créatrice remet en jeu dans ses totems féminins sans tabou avec une poésie de l’ordre du désir indicible.
Claudia Brutus lie le corps à ce qu’il ignore et que seule la peinture peut montrer dans son mixage d’images rupestres et sophistiquées. La légèreté de l’être est là : mais pas seule ou en totalité. L’artiste fait surgir des troubles, des trous à combler par des failles intimes. Elles font partie du corps. Notre psyché s’y projette. Elle franchit un seuil entre ce qui existe et ce qui ne peut arriver.
Image à la Une © Dessin 013, 40 x 50 cm, Claudia Brutus.