L’orpailleuse de l’hors temps.
RETOUR SUR L’EXPOSTION de Dominique Wildermann « Identité(s) » qui a eu lieu à La Boucherie dans le cadre du 24e Festival Voies Off, Arles.
Dominique Wildermann détourne les possibilités du Polaroid afin d’offrir des planches « portraits-passeports » qui interrogent l’identité. Celle-ci est, en psychologie sociale, la reconnaissance de ce qu’il est, par lui même ou par les autres. Cette notion est au croisement de la sociologie, la biologie, la philosophie et la géographie. Mais la photographe la transforme dans une sorte de performances en images fixes assemblées.
La femme peut donc surgir en l’homme comme en une saltimbanque fatiguée et qui redécouvre une identité dont elle fut dépossédée. Ailleurs elle joue un rôle de maîtresse SM dotée du trophée phallique de l’orgueil masculin. Elle incarne aussi la veuve joyeuse voilée mais libérée du mensonge et de son statut d’infériorité.
Les hommes sont aussi bien traités. Ils avancent nus parfois dans l’imbroglio et loin d’un archétype obsessionnel. L’amour pour elles et eux n’est plus une menace mais un jeu de poupée. Poupées parfois âgées mais poupées tout de même qui ne craignent plus l’épanouissement éphémère des roses du matin.
Image à la Une © Dominique Wildermann : Identité(s).