L’incomplétude et la vacance.
« Élise Bergamini », exposition jusqu’au 08 avril 2017. Galerie Des jours de lune, Metz.
« Élise Bergamini, Coffret » aux Éditions Littérature mineure, 25€.
Il arrive que les femmes sans tête d’Élise Bergamini « contrarient l’espace qu’elles habitent ». L’artiste, dans ce but, fait de chaque dessin une incomplétude, une vacance. Il s’agit en de telles acrobaties de suggérer à la fois la disparition et le manque. Mais cela permet aussi de mettre la focale sur une zone choisie et de souligner ce qui s’y fomente. D’où des narrations faussement tronqué du travail du corps.
Élise Bergamini le produit par le dessin comme par la broderie ou la cire par des relevés de « signes » distinctifs du féminin et un exercice tout en finesse et fragilité. Une larme sans doute sucrée, un peu de rouge en maquis qui se moque du qu’en dira-t-on se mettent au dessus de la mêlée du pudique et de l’impudique. Tout cela permet à la femme de se voir pousser des ailes. Quand à la clé de la compréhension elle reste habilement cachée. Le phasme est en lui-même un algorithme du buisson ardent.
Image à la Une © Éditions Littérature mineure.