Elya Verdal

Eros en harmonique.

PERFORMANCE POÉTIQUE d’Elya Verdal accompagnée par la violoncelliste Virginie Procureur le 26 juillet 2019 (19h) dans le cadre du Festival Grasse au Pays des Merveilles à Grasse.

« Je défends l’idée que la sensualité est ailleurs que dans les images communes de corps écartelés » écrit la poétesse belge Elya Verdal. Dans ce but et jouant sur l’éphémère et l’éternel, elle invente une écriture débridée qu’elle rapproche d’images où l’érotisme y est subtil et où se retrouvent les inspirations de différents artistes. Ils permettent une écriture de l’intime doux et caressant : « Sans ta main de ouate et de satin,/ Je suis plate,/ Je suis grise,/ Un mille-pattes,/ Mal assise,/ Entre deux thèses ».

Dès que l’homme est là, l’amante en glaise devient une « amante anglaise » à la Duras. Elle se creuse pour que pointillent de notes l’incommensurable là où l’union des corps ne se bredouille plus mais s’emplit de murmures dans la lumière affaiblie du soir. Les corps se mettent en boucle quel que soit le sens du vent ou de la marée. Un espace s’y développe. Un espace s’y clôt.

Pour Elya Verdal le temps presse toujours car il passe. Dans l’attente le « deux » cherche à se confondre en « un » avec celui qui est bien plus qu’un valet de cœur ou un joker. Les corps fleurissent dans leurs puits. Et en profitent pour faire l’amour. Mais l’auteure fait à peine plus que le suggérer de même que sa senteur de nougatine subtile. Par sauts d’inouïs émois, s’inventent des gués afin d’amoindrir la protubérance du silence et des solitudes. Bref l’union fait la force de l’amour, « souffle d’une vie sauvage,/ De la rivière enchantée / À l’affût des élans ». Que demander de plus ?

Image à la Une © Elya Verdal.

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