Félix Fénéon : Les arts lointains

Le Yankee.

EXPOSITION « Félix Fénéon : Les arts lointains » jusqu’au 29 septembre 2019 au Musée du quai Branly – Jacques Chirac, Paris.

Ami de Mallarmé, Signac, Matisse, Fénéon évolue d’abord dans le milieu symbolique en tant qu’auteur et critique. Voulant avant tout mettre en avant les autres il inventa le terme « nouveau-impressionnisme » et une nouvelle critique d’art à l’extraordinaire langue pour évoquer Degas le tout dans un maniérisme revendiqué. La critique ne se veut que descriptive mais il fait parler le tableau en le réinventant dans son érotique poétique.

Félix Fénéon : Critique, collectionneur, anarchiste (Catalogue de l’exposition).

Toujours disponible aux arts nouveaux il découvre les arts lointains (de l’Afrique et de l’Océanie). Il est un des premiers à les défendre et à les collectionner dès le début du XXe. Il fut sans doute préparé à ce regard neuf initié par la peinture japonaise. L’art de l’Extrême-Orient ouvre à celui d’Afrique pour une traversée des formes fondamentales.

Fénéon a créé au cours de sa vie une extraordinaire collection où en quarante ans il ne rate personne en art mais aussi en littérature : de Rimbaud à James Joyce, de Toulouse-Lautrec à Max Ernst. Il aura découvert aussi Seurat et Signac qui l’a peint de profil en magicien offrant une fleur à une femme.

Tout l’art moderne est donc défendu par Fénéon anarchiste doux et ouvert au nouveau et à l’espoir d’un monde meilleur. Il découvre aussi par la science – que Seurat reprend dans ses recherches picturales qui deviennent un laboratoire pour reconstruire les choses – un moyen se découvrit de nouvelles voies. C’est pourquoi aussi Fénéon se rapprochera de Matisse et de ceux qui traquent des invariants – de l’art premier au surréalisme.

Image à la Une © Musée du quai Branly – Jacques Chirac.

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