Harold Feinstein

Espérance et béance oculaire.

Harold Feinstein, « Les années 40 et 50 : L’Optimisme contagieux »,  du 3 février au 30 avril 2017. Paris, Galerie Thierry Bigaignon.

Pour la première fois en Europe, la Galerie Bigaignon propose une rétrospective de l’œuvre du photographe américain Harold Feinstein (1931 – 2015). Il appartient à ce qu’on appelle la « Nouvelle École Photographique newyorkaise » et son œuvre s’est développée sur six décennies pendant laquelle il crée un portrait particulier des américains.

Cette mise en perspective prouve que les portraits touchent à une forme de sublime en interrogeant le regard par la façon d’embrasser le monde. Refusant les certitudes acquises de la contemplation fétichiste ou la possession carnassière des images, l’exposition illustre comment chaque prise est la sélection d’un mode de regard et d’un choix de prise de la réalité. Einstein sait traduire l’aspiration d’êtres qui croyaient à l’avenir et à la force de leur pays (souvent d’adoption) en soulignant les aspirations propres à diverses époques. Peu à peu la confiance s’altère néanmoins perdure la croyance au royaume d’un réel qui se gonfle.

Les portraits de groupe deviennent des figures mythiques. La photographie reste la confidente des croyances de ceux qui appartiennent à des communautés diverses et riches d’espoir. Se subvertissent les notions de dehors et de dedans là où le portrait d’ensembles mute de la simple représentation vers la « re-présentation ».

Photographie à la Une © Harold Feinstein.

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