La nouvelle exposition conçue par André Liatard, au Musée Faure qui se tient du 28 juin au 28 septembre 2014 accueille Jean Monneret.
Un peintre de la vie.
Très jeune, Jean Monneret ressent des émotions face à l’art pictural. Alors âgé d’à peine huit ans, il trouve que les dessins d’une locomotive de sa mère manque de puissance. Une critique d’enfant face à sa mère qui marque déjà le début d’une carrière.
dessiner ce que l’on sait, pas ce que l’on voit
Cet autodidacte a une vie presque boulimique. Il a, d’aussi loin qu’il s’en souvienne, toujours eu la volonté de faire les Beaux-arts, il est Grand Prix des Beaux-arts de la ville de Paris en 1964. Il a été Président du Salon des Indépendants, qu’il a sorti de l’oubli dans les années 90. Il a organisé bénévolement de prestigieuses expositions au Grand Palais (Van Gogh, Le Cubisme…).
Jean Monneret apporte un témoignage à travers ses toiles. A titre d’exemple, il a été le peintre témoin privilégié de la construction des tours jumelles de New-York, à leur destruction jusqu’à le reconstruction du One Word Trade Center.
une peinture ne peut être exécutée par quelqu’un d’autre que par soi-même
Ce peintre de la vie est ébloui par l’avenir, par l’évolution de l’informatique, « de la civilisation de la virgule ». Inquiet et enthousiaste de voir une nouvelle façon de visualiser la nature, il s’interroge sur la façon dont la nouvelle génération apprend à dessiner.
Avec une vie presque impossible à retracer, Jean Monneret proposera au public ses mémoires, qu’il a mis près de douze ans à écrire.
Une exposition architecturale.
L’exposition pointue et en toute cohérence, regroupe des tableaux des années 80. Ils sont les témoins de l’évolution architecturale de cette époque. Une poésie se dégage dans la salle d’exposition, les bâtiments anciens, comme la Villa Médicis à Rome, font face à la modernité des nouvelles constructions, comme la Défense à Paris, construite à cette époque.
Des buildings posés à même le sol, sans ancrage, la végétation elle-même décollée, presque artificielle. Jean Monneret a peint le quartier de la Défense à Paris en représentant un ciel sans nuance, quasi stratosphérique, où les vitres des bâtiments deviennent des trompe-l’œil tout en laissant visible les structures d’acier.
Jean Monneret a aussi immortalisé le Centre Pompidou dans une toile grand format qui reflète toute l’audace de ce bâtiment, dans ses couleurs pures. Une toile avec comme clé de voûte les câbles de la structure.
L’attrait pour l’architecture est peut-être venue à Jean Monneret à Pontarlier en 1941, où une fresque de Piero Della Francesca lui attire le regard. Il est à l’aise avec les ouvriers et aime les peindre avec les bâtiments. Il peut ainsi placer ces hommes dans des situations dans des situations vertigineuses où il ne pourrait lui-même être, ayant une phobie du vide…
Cette exposition est un véritable hymne à la fin du XXème siècle qui fait écho à la rénovation du Musée Faure intervenue dans ces années-là et qui marque la fin d’un cycle avant les prochains travaux.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de Jean Monneret