Kenny Ozier-Lafontaine et Claire Morel

La rose et le rosse.

Claire Morel et Kenny Ozier-Lafontaine sans être des inséparables deviennent de drôles d’oiseaux. Leurs « œufs » s’ouvrent loin des nids définis et balisés. Cela fait des deux créateurs des provocateurs. Sont-ils innocents ou coupables ? Là n’est pas la question. Mais on les exonère par avance de la licence de leurs monstrations. Elles mettent à mal, en leur imagination, les images étouffantes par frottements et frictions anatomiques intempestives.

Tout tient de l’embrasement et de la rixe baroques. Arrachant la  moisissure aux mots et aux images, un chuchotement s’infiltre dans le sommeil du monde. Des morceaux de corps se rassemblent par déplacements : l’âme se transforme an cervelle, le masculin en féminin. Que tout soit mal engagé n’a aucune importance. Au contraire. Les fosses nasales remuent dans la vieille férocité des replis du cortex là où l’inspiration duelle s’enivre mutuellement pour s’emparer des représentations mentales. De toutes les encoignures du temps se produisent des fissures et des halètements. Des appoggiatures refont surface en éclaboussements.

Kenny Ozier-Lafontaine (Paul Poule) et Claire Morel, « Flamant rose », Éditions a-over, 15€, 2016.

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