Stefanie Schneider

Princesses du désert.

Stefanie Schneider, The Girl behind the White Picket Fence Feature, Micafilm (Berlin), Lance Waterman (Californie), Arte (Strasbourg) – 2016, DVD. 30€.

Sans couronne ni fleurs Stefanie Schneider fait de ses égéries les tombeaux de l’homme : la sagaie de ce dernier est tombée au fond de l’abîme. Mais de cette perte les femmes ne s’en soucient guère. Elles rayonnent d’une aura mystique ou érotique créée par les polaroïds aux effets chimiques imprévus (étant donné leur date de péremption dépassée depuis des lustres).

Pour ces femmes le sexe n’est plus nécessaire. Elles ne s’allongent plus dans des alcôves égrenant les syllabes pour illuminer les gueux Les muses se font saintes ou presque (le presque est important) et au besoin épiques en tant que filles de l’air brûlant. Bref elles ne perdent pas leur âme quelle que soit ses penchants. Leurs pétales ont une chair blonde délavée. La maison de leur être est devenue forteresse dans la chaleur des déserts californiens. Sous d’improbables horizons ils sont des étendues sans prise où apparemment les fantasmes ne peuvent plus repousser comme du chiendent : le sable est aride et le soleil trop cuisant.

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