Très très noir.
La quatrième édition du festival du Polar d’Annecy et son lac s’est terminée hier soir, joliment, tout enveloppée de jazz et de rosé, dans les jardins de la Préfecture à Annecy.
Et pourtant depuis trois jours, on peut dire que c’était noir de chez noir. Jeudi, ça commence « gentiment » avec la projection à la Turbine à Cran-Gevrier du docu « Le Casse », ou la première évasion en hélicoptère de la prison des Baumettes.
Une projection suivie d’un bel échange avec les auteurs, tous les auteurs ; Patrick Guillemin, le truand, Pierre Folacci le flic qui l’a arrêté, et Jacques Dallest le procu général… La totale !
Jour 2
Le lendemain, on se réveille un peu groggy du rosé de la veille, et on continue avec le salon du polar, dans l’espace Bonlieu, qui a gardé en suspension les parapluies (ou ombrelles) de décoration du Festival International du Film d’Animation d’Annecy. Sans doute pour mieux protéger les auteurs, littéralement assaillis par les lecteurs !
Bon, j’exagère un peu, mais quand même, beaucoup de monde et les 23 auteurs, dont deux auteures, Sandrine Colette et Dominique Manotti, parce que le polar, ce n’est pas que pour les mauvais garçons, c’est aussi pour les jolies mamans en robe fleurie et sandalettes.
Sandrine, lectrice est venue se faire dédicacer « Un vent de Cendres » de Sandrine Colette.
« Alors comment vous dire ? C’est très très très noir, une ambiance hyper glauque, une intrigue passionnante ancrée dans le terroir viticole, une écriture agile, une histoire torturée…
Bref j’adore, en plus, elle a le même prénom que moi et mon âge, elle est née en 1970 ». Trop mignon !
Jour 3
Et si on discutait avec les auteurs dans un bateau, au milieu du lac, en buvant du rosé ? Bienvenue sur le Cygne, le beau et gros bateau de promenade a fait escale à Veyrier, Aux pêcheur, premier ponton « apéro », puis chez « Ma Cousine » pour déjeuner, et le goûter à Talloires chez le « Père Bise ». En famille!
Very classe tout ça, on est loin des ambiances « hyper glauques », des interrogatoires musclés au fin fond d’un commissariat lugubre à Montpellier, loin de la came, des meurtres, des évasions, de la taule, des ripoux, des attentats… Et c’est totalement prémédité qui plus est !
Rene Vuillermoz, créateur du festival, un des « tontons » de l’association Histoire d’en Parler, est content. Panama vissé sur la tête depuis trois jours, »J’ai fait un paquet de salons littéraires, et chaque fois je me disais, si un jour on en crée un, on fera tout sauf ça : des auteurs derrière leurs piles de bouquins, sous le un chapiteau, coincés. Là, ils se baladent, rencontrent leurs lecteurs dans un cadre magnifique, boivent du rosé. Bref, tout le tout le monde en profite » ; lecteurs, auteurs même combat !
Et puis, on finit en beauté avec livres, rosé, concert du Quartet 4G, remise de prix du trophée de 2M, concours national de nouvelles remporté par Vincent Crouzet, dans les jardins de la « Pref »… Très très noir ce rosé cette année !
La bande à René, dans les jardins de la Préfecture pour la remise du trophée de la meilleure et plus chouette nouvelle de l’année !
Et après ?
Pour prolonger le festival, à lire, les nouvelles sélectionnées sur le site des pontons flingueurs. Et surtout une cinquième édition en 2016, déjà en préparation avec autant d’auteurs, des jeunes, des moins jeunes, des flics, des gangsters, un préfet (toujours le même?), des passionnés, des petites frappes et des tas d’histoires en devenir !
