Jorane et Beirut.
Du 26 juin au 5 juillet a lieu la trente-sixième édition du Festival International de jazz de Montréal. La Place des Arts est, comme il se doit, le théâtre des événements. Le festival accueille deux millions de visiteurs à chaque édition pour environ trois-cent-cinquante concerts gratuits, en extérieur, et cent-cinquante concerts en salle.
Les chiffres, impressionnants, ne le sont pas autant que la foule compacte qui se masse autour des scènes pour cette soirée d’ouverture. On retiendra notamment le véritable plébiscite pour Beirut, chanteur et trompettiste américain, dont les chansons cuivrées et puissantes savent imposer leur marque.
Plus tôt dans la soirée, Jorane s’est produite dans l’intimité du Savoy, le club du Métropolis. La chanteuse et violoncelliste québécoise était invitée pour une série de deux concerts, le premier en noir et blanc avec le batteur Stephan Schneider et le contrebassiste Nicolas Caloia, le deuxième en couleur avec l’ajout de Jesse McCormack à la guitare et Tom Mennier au piano. Ce laboratoire lui permettra de choisir la formule la plus pertinente pour son futur album, 35 mm, qui sortira en 2016 et répondra à 16 mm, le disque qui l’a fait connaître. Nul doute que son univers hypnotique, entre le jazz, le rock et la transe, sera magnifié dans tous les cas. Les longues improvisations qui enveloppaient chaque thème promettent un album prolifique. Affaire à suivre.
© Photographies : Benoit Rousseau